Publié dans Editorial

De quelle formule !

Publié le dimanche, 30 juin 2024


Retouche ? Changement ou remaniement ? Mutations ou valses ? De quelle option sinon de quelle formule le Président de la République Rajoelina Andry va-t-il procéder ?
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a rendu son verdict. Le 27 juin dernier, les hauts conseillers d’Ambohidahy publient les résultats officiels et définitifs des législatives du 29 mai 2024. Madagasikara dispose ainsi d’une nouvelle Assemblée nationale pour la législature de 2024 – 2029. Dans un pays qui se soumet à la pratique démocratique, la tradition républicaine veut que, suite à la mise en place d’une nouvelle Chambre basse, le Gouvernement remet sa démission. Une règle non écrite nulle part mais respectée par toutes les nations éprises de la loi du grand nombre, la démocratie.
Selon le prescrit strict de la loi fondamentale, le Président de la République, en sa qualité de chef de l’Etat nomme le Premier ministre et les membres de son Gouvernement. Un pouvoir discrétionnaire que Rajoelina Andry Nirina dispose de plein droit. Certes, il prend en considération les propositions du Premier ministre, chef du Gouvernement, seulement le dernier mot voire la décision finale lui appartient. D’où le questionnement des observateurs à même de simples citoyens : « de quelle formule » va-t-il emprunter ? Dans tous les cas de figure, l’opinion nationale est tout ouïe et en a hâte de le savoir ou d’être fixée. Une certaine impatience envahit les uns et les autres. 
Toujours de tradition républicaine démocratique, le chef de l’Etat doit, sans être nécessairement obligé, prend en compte la nouvelle configuration à la nouvelle Chambre basse. L’arrêt du 27 juin, un arrêt irrévocable, définit la composition de l’AN : 84 élus de l’IRMAR, 50 Indépendants, 22 du Firaisankina, 4 du FIVOI et autres 3. Le jeu est fait. Les 163 députés sont connus de façon formelle. Les membres de l’ancienne Chambre basse plient bagages définitivement. Selon le programme affiché, les nouveaux élus de Tsimbazaza vont se réunir pour lapremière fois le 9 juillet 2024 et ce pour élire les membres du bureau permanent. Un enjeu de taille !
Selon cette nouvelle configuration, la plateforme présidentielle jouit de nouveau d’une majorité absolue, un effectif au-delà de 50 %. Lors de la précédente mandature, le MAPAR détenait la majorité nécessaire au chef de l’Etat de mener à bien sa politique. Cette fois-ci encore, avec le ralliement de certains élus sous l’étiquette Indépendants, la plateforme soutenant le Président de la République aura également la majorité nettement confortable. De ce fait, le régime Orange se rassure d’une stabilité … stable. Il peut espérer que les sautes d’humeur des frondeurs de la précédente mandature seront de l’histoire ancienne. Et de un. Le chef de l’Etat aura les coudées franches, la latitude certaine, de mener à leur terme tous les grands projets mis en chantier. La Politique générale de l’Etat (PGE) verra un jour la concrétisation. La dynamisation du capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance, des objectifs fondamentaux de la PGE et chers au numéro un du pays, prendront forme !
Dès lors que la nouvelle ère se mette en place, qu’attend-il le peuple ? Que le Gouvernement reconduit ou remanié ou retouché, agisse et fasse le nécessaire urgemment, sans précipitation aucune, afin que l’œuvre de redressement du pays continue jusqu’au bout !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Quel froid de canard !
    On ne connait pas le « froid sibérien » dont, du moins personnellement moi, le pire peut descendre jusqu’à moins quarante degrés Celsius, l’hiver malagasy notamment sur les Hautes Terres affiche, en ce moment, une température avoisinant les 1 à 2 degrés Celsius. C’est pénible à supporter. Le froid s’érige en critère implacable déterminant le niveau de vie des gens. Un élément qui ne triche point pour statuer le pouvoir d’achat de chacun. En réalité, le froid sépare les riches des pauvres, les nantis des gens en situation précaire, les mieux lotis des sans-abri, etc. Bref, des personnes bien installées des sans-domicile-fixe (SDF). L’écart du pouvoir d’achat parfois trop flagrant entre les riches et les plus pauvres est un phénomène critique voire déplorable qui incarne la société de consommation héritée du monde industrialisé occidental et qui fut importé de fait dans les pays colonisés.

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